Il y a quelques précisions que je voudrais apporter pour que vous ayez bien conscience de la nature et de l'ampleur de la tâche engagée par le Conservatoire.
Le Conservatoire conserve TOUT ce qui est possible de fabriquer et qu'on ne peut obtenir en magasin.
Je rappelle peut être une évidence mais c'est l'essence même de ce qu'est le Conservatoire : l'idée folle de conserver aussi longtemps que possible jusqu'à obtenir le nombre de matériaux suffisant pour la fabrication de tout article (visible) de l'Artisanat Nain.
Cela n'exclut pas d'acheter des articles tout faits quand l'occasion se présente auprès d'une personne rencontrée qui en ferait la vente, bien entendu !
C'est d'ailleurs arrivé à maintes occasions : j'ai sauvé ainsi des articles voués à la destruction, que j'ai échangé contre cristaux.
Cependant, les matériaux accumulés permettant de fabriquer une seconde pièce seront conservés dans ce but.
Il est donc hors de question de se séparer de matériaux indispensables à la fabrication future de ces pièces qui seront destinées un jour où l'autre à être fabriquées, parce que c'est le but même du Conservatoire.
Les stocks sont importants, certes, et ils le seront de plus en plus.
Les choses fabriquées sont encore rares, certes (quoiqu'elles existent, et sont bénis par le Clergé de Maphr
), mais il est évident qu'une telle oeuvre est vouée à ne s'exprimer que dans le temps.
Il manque encore de ces bouts indispensables pour la fabrication, comme des ingrédients en quantité pour le faire.
Cela ne veut pas dire qu'elles ne le seront pas : c'est parce que les bouts sont glanés et stockés patiemment que la chose est possible.
Bien sur, cela ne se fera pas en un jour, bien sur que dans la pratique nous devrons faire des choix sur ce qu'on fabrique en premier lieu, laissant les autres fabrications à l'état de projets futurs.
Bien évidemment, il nous sera sans doute plus agréable de fabriquer des articles "utiles" puissent que c'est aussi ceux que nous porterons le plus souvent, justement dans l'optique de montrer la richesse de l'Artisanat.
Mais décider de faire l'impasse sur l'un de ces articles rares de l'Artisanat Nain serait aller à l'encontre même des objectifs du Conservatoire, et c'est tout à fait hors de question.
Je ne vous cache pas que c'est une entreprise de toute une vie, et même de plusieurs vies.
Nous n'en verrons sans doute pas l'aboutissement de notre vivant, mais d'autres après nous reprendrons le flambeau que nous avons allumé, et perpetueront l'oeuvre de notre institution.
Pour ce qui est de décider ce qui sera fabriquer ou non, la réponse à (TRES) long terme est nette : TOUT ce qu'il sera possible en fonction des matériaux collectés.
Comment espérer pouvoir stocker de plus en plus de matières ?
J'y oeuvre chaque jour, pour répartir les stocks sur d'autres coffres, pour que rien ne soit perdu, même les matériaux dont nous disposons en faible quantité.
La pêche est une réponse, le dépot de recettes (notamment) en poste restante (freight) en est une autre.
L'idée est toujours la même : ne se séparer de rien de manière à garantir dans un futur plus ou moins éloigné de pouvoir fabriquer l'un de ses articles.
Conserver des recettes en de multiples exemplaires participent à cette oeuvre : les livres de recettes ne peuvent contenir qu'un nombre (TRES) limité de recettes.
Une fois acquise la maîtrise de la fabrication des ingrédients composés de base, indispensables pour la fabrication d'articles manufacturés, on ne peut guère espérer pouvoir apprendre beaucoup de recettes pour la fabrication d'objets.
Il sera sans doute nécessaire à court terme de supprimer des recettes du livre de recettes, pour en apprendre d'autres, qui elles même pourront être supprimées pour en apprendre de nouvelles.
Stocker des recettes en double/triple ou plus n'a rien d'inutile dans cet optique : cela permet de conserver un savoir faire, réapprenable même si on se voit contraint de devoir supprimer l'une de ses recettes de son livre.
Il est vrai qu'elles peuvent prendre de la place dans les coffres du Conservatoire : elles pourront être déplacées à terme en poste restante quand le besoin s'en fera sentir.
C'est ce que je fais régulièrement en fonction des nouveaux arrivages, liés à votre propre progression
Quoiqu'il en soit, il faut avant tout voir les coffres du Conservatoire comme un réservoir de l'Artisanat Nain : nous ne sommes que les artisans ouvrieux et désintéressés de son alimentation pour la réalisation de produits manufacturés qui font la richesse de l'Artisanat.
Et il faut voir le Conservatoire comme l'instrument qui rendra possible cet objectif.