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 Larali, Un destin bien funeste

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Larali
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Larali


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MessageSujet: Larali, Un destin bien funeste   Larali, Un destin bien funeste Icon_minitimeMar 5 Juin - 12:06

Suite à la demande d'Etaine, je vais conter mon histoire pour les archives du Conservatoire.


Commençons donc par le début : mon enfance.

J'ai passé les premières années de ma vie en compagnie de mes parents dans un petit archipel. Je me souviens peu de cette période, de même que je garde peu de souvenirs de mon père, si ce n'est sa voix, une voix douce et pourtant imposante. Par contre, je me souviens de ma mère comme si je l'avais revue récemment, ses cheveux blonds, presque blancs, encore plus clairs que les miens. Je revois encore dans mes rêves ses yeux bleus d'une grande tristesse... J'ai réalisé par la suite qu'elle savait déjà que nous ne resterions pas une famille heureuse et unie. Je n'ai rien oublié non plus du jour où tout à changé pour nous.

Nous vivions donc dans un archipel, sur l'île la plus étendue, dans une petite communauté d'une cinquantaine d'habitants. Autant dire que tout le monde se connaissait, que les quelques visiteurs que nous recevions étaient facilement identifiables et que nous voyions d'assez loin quand nous allions accueillir des gens de passage.

C'est ainsi qu'un beau jour, nous vîmes poindre à l'horizon un voilier relativement imposant, chose suffisamment rare pour étonner les habitants du village. Le navire jeta l'ancre le lendemain et une barque accosta sur la plage en milieu d'après-midi. Seul un homme remonta jusqu'au village, les autres restants auprès de la barque.


L'homme arriva chez nous sans dire un mot à quiconque, je le suivais de loin, curieuse que j'étais de savoir ce qu'un navire de cette taille venait faire par chez nous. Mes parents semblaient l'attendre sur le pas de la porte, ils échangèrent quelques mots et entrèrent. Je décidai donc de m'approcher de la maison pour essayer d'en apprendre plus, malgré que ma mère me répétait toujours qu'il ne fallait pas espionner les gens, la tentation fut la plus forte.

Je ne comprenais pas très bien ce qu'ils se disaient, seulement quelques mots : « vous le saviez », « il est temps », « on ne peut rien y changer », ... Bref, rien de très clair pour la gamine que j'étais. C'est alors que ma mère m'aperçut regardant par la fenêtre, je m'attendais à ce qu'elle vienne me faire encore un reproche, au lieu de ça, elle me fit signe d'entrer. Troublée par son attitude et son air encore plus triste que d'habitude, je mis un moment à entrer. L'inconnu se tourna vers moi et, me dévisageant, me dit : « Ainsi, c'est vous Larali. Tout le portrait de votre mère. ». Déconcertée, je me tourna vers ma mère, puis cherchai mon père du regard. S'ensuivit un silence qui me sembla relativement long, puis mon père finit par parler : «
_ Larali, ma puce, ta mère et moi devons te dire quelque chose. Cet homme est venu pour toi.
_ Ton père dit vrai, ajouta ma mère devant ma détresse. Peu de temps avant ta naissance un homme est venu, tout comme aujourd'hui. Il était venu nous annoncer ce qui se passerait quand tu aurais l'âge adéquat.
_ Nous savions donc qu'un jour quelqu'un viendrait, sa voix s'étouffa et c'est dans un murmure que mon père ajouta, et qu'il t'emmènerait avec lui. Tu vas devoir partir avec lui...
_ Comment ça, partir ? Je veux pas partir, moi; je veux rester avec vous !

J'éclatai en sanglots et me jetai dans les bras de ma mère.


Après un moment, le visiteur se leva et, d'une voix froide, dit :
« Faites vos adieux, je vous attend devant la porte, si nous voulons arriver à temps il faut partir avant la nuit ». Il tourna les talons et sortit. Je restai dans les bras de ma mère, à écouter sa voix douce me réconforter.
_ Tu sais ma puce, ce ne sera pas pour toujours que tu vas partir. Cet homme fait partie d'une société importante par delà la mer. Là-bas, ils pourront t'instruire, tu auras une instruction que personne ici ne pourrait te fournir.
_ Mais je m'en fiche moi ! Je veux rester ici, avec vous.
_ Allons, ne soit pas si butée, ajouta mon père, tu seras mieux là-bas à apprendre plein de choses qu'ici à cultiver des choux... Et puis, il y aura plein d'enfants de ton âge, essaie de voir tout ce que ça peut t'apporter.
_ Et puis, ils nous ont promis que tu pourrais revenir sitôt que tout sera accompli.


Cette dernière phrase de ma mère me redonna confiance. Je me disais que je ne mettrais pas longtemps à « accomplir » ce qu'on me demanderait, après tout, on me disait tout le temps que j'étais futée pour mon âge. Je partis donc, avec ma mère préparer mes bagages. Je ne vous rapporterai pas la conversation que nous avons eue à cette occasion, mais ses mots resteront à jamais en moi.

Je retrouvais le visiteur devant la maison après avoir dit à mes parents que je reviendrai et qu'à ce moment là, plus personne ne nous séparerait (si j'avais su ce qu'il en aurait été, je leur aurait plutôt fait mes adieux...). C'est tous les deux, l'émissaire et moi, que nous avons pris la direction de la plage pour embarquer sur le vaisseau.


Le voyage fut une sacrée épreuve pour moi, j'ai souffert du mal de mer et je suis restée alitée pendant toute la traversée. Si bien que je serais incapable de dire combien de temps a duré le voyage, ni le cap qu'avait prit le capitaine. De ce fait, je serai incapable de retrouvez l'archipel où j'ai laissé mes parents et, malheureusement, il n'y a plus personne pour m'y emmener...

Je fus soulagée quand nous avons débarqué un bon matin dans un grand port surmonté d'un gigantesque monument. Alors, me montrant l'édifice, l'homme qui était venu me chercher me dit « voilà ta nouvelle demeure, là où les disciples apprennent et s'entraînent. C'est une nouvelle vie qui commence pour toi. »
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Larali
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MessageSujet: Re: Larali, Un destin bien funeste   Larali, Un destin bien funeste Icon_minitimeMar 5 Juin - 12:15

A partir de là, ma vie a effectivement radicalement changé. J'ai passé la majeure partie de ma vie dans ce temple, à apprendre toujours d'avantage.


Dès mon arrivée au temple, je fus amenée dans le bureau du Grand Creis (le "dirigeant" de la société, un homme assez âgé avec une voix calme et rassurante) pour savoir où je serai affectée. D'après lui, moi seule savais ce que je devrai faire.

Il me fit entrer dans une pièce adjacente où se trouvait une sorte de baignoire remplie où il fallait que je me baigne pour en apprendre plus. Étant seule dans la pièce, je me décidai à enlever mes vêtements et à me plonger dans la baignoire. Contrairement à ce que je pensais, elle n'était pas remplie d'eau, ou en tout cas, une eau étrange. Sitôt entrée dans ce bain, je fus parcourue de frissons et une légère douleur me saisit à l'épaule. Comme me l'avait dit le Grand Creis, je sortit de la baignoire lorsque les "picotements" eurent cessés et enfila la toge posée près de la porte avant de regagner son bureau.

L'homme qui m'avait amenée jusqu'ici était parti, il ne restait que le vieil homme et moi dans la pièce. Il me fit signe de m'asseoir dans le fauteuil en face du sien et commença à m'expliquer pourquoi j'étais ici et où j'étais.
_ Je suis désolé d'avoir dû te séparer de ta famille et de tes amis, mais je ne suis pas plus responsable que n'importe qui en ce monde. » Il désigna mon épaule, celle-là même qui me faisait mal dans le bain, « voilà la raison de ta présence ici. Cette marque indique tous les détails de la quête que tu vas devoir effectuer. Tu as été choisie, Larali, et cet endroit va nous permettre de déterminer en quoi consistera ta tâche et tout faire pour t'y préparer.
_ Une tâche ? Choisie ? Comme dans l'histoire de Jania où elle devait affronter les dieux ?
_ Je ne connais pas cette histoire, mais ici, nulle question de dieux, tu as été choisie par la nature. Et ta quête ne sera sûrement pas aussi glorieuse que celle de Jania, il serait fort étrange que quiconque vante tes exploits, si exploit il y a, dans le futur.
Il reprit son souffle et enchaîna,
_ Le monde dans lequel nous vivons est immense, l'archipel d'où tu viens, ou ce temple, aussi imposant soit-il, n'en représentent qu'une infime partie. Je ne sais pas si tu as rencontré d'autres disciples en arrivant, mais vous êtes relativement nombreux, venant des quatre coins du monde. Demain, aura lieu la Cérémonie de Lecture, durant laquelle nos sibains (un équivalent des prêtres) identifieront les marques de plusieurs autres disciples nouvellement arrivés ainsi que la tienne. Nous saurons alors qu'elle sera ta voie et ta formation pourra commencer.
_ Quelle sorte de formation ? Ma maman m'a dit que vous alliez m'instruire, je vais apprendre quoi ?
_ Ho, plein de choses, qui varieront selon ta marque. Cela peut aller du maniement des armes, à l'art de la magie ou l'art de soigner, les sciences, la médecine et bien d'autres encore.
Il se leva, se dirigea à son bureau et sonna une cloche qui y était posée.
_ En attendant, Semus va te montrer ta chambre et t'emmènera à la salle à manger le moment venu. Je te reverrai demain pour la cérémonie, repose-toi bien.
Semus arriva sur ces entrefaites, un jeune homme élancé à la peau brune et aux cheveux noirs. Il échangea quelques mots avec le Grand Creis et me demanda de le suivre. Après quelques minutes à parcourir les couloirs, nous arrivâmes à ma chambre.
_ Nous voici arriver jeune fille, voilà votre chambre. Prenez vos aises, je reviendrai vous chercher pour le dîner.

Il partit aussitôt, sans me laisser le temps de lui répondre. Mon attention se reporta immédiatement sur la chambre, elle était presque deux fois plus grande que celle que j'avais avant. Le lit était confortable et l'armoire pleine de vêtements, tous à ma taille, dans un coin, une table avec du matériel d'écriture et une étagère avec quelques livres. Ne sachant ni lire ni écrire, je me dirigea vers la fenêtre, la vue qu'elle offrait me laissa ébahie : elle était située à une hauteur relativement élevée (je me demandais comment c'était possible alors que je n'avais pas senti que nous montions) je pouvais voir l'étendue du temple, même Giran était ridicule en comparaison, et partout où je pouvais voir, le temple était bordé par la mer. Savoir que la mer bordait une telle partie du temple me fît repenser à la traversée qui m'avait rendue si malade, « et dire que je devrai recommencer pour quitter cet endroit » pensai-je. Alors que je contemplais toujours la vue, Semus frappa à la porte.
_ Larali, il va falloir nous rendre à la salle à manger, l'heure du diner approche.
_ J'arrive, dis-je en me détachant de la fenêtre.
Alors que nous marchions dans les couloirs, je lui exposa mes interrogations au sujet de l'altitude de ma chambre. Il me répondit qu'il s'était aussi posé la question au début, mais que faute de réponse satisfaisante, il préférait ne plus se le demander. J'ai moi aussi fini par arrêter de me poser cette questions, ainsi que quelques autres, restées inexpliquées. Le reste du chemin se fît sans le moindre mot, jusqu'à la salle à manger.

Comme le reste du bâtiment, la pièce était énorme, pouvant contenir plusieurs centaines de personnes. Semus me dirigea vers une table où quelques jeunes, sensiblement de mon âge et aussi troublés que moi étaient déjà attablés. Le repas fut assez frugal mais bien suffisant après toutes mes émotions (ce ne fut manifestement pas l'avis de tous le monde, pour qui les parts "normales" n'ont pas suffit).

Après le repas, Semus me raccompagna à ma chambre, nous échangeâmes encore quelques mots puis, avant de partir, il me conseilla de me coucher tôt, la journée suivante s'annonçait chargée.
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MessageSujet: Re: Larali, Un destin bien funeste   Larali, Un destin bien funeste Icon_minitimeMar 5 Juin - 12:20

Le lendemain, Semus vint me chercher assez tôt pour la cérémonie, le jour ne s'était pas encore levé. Je me leva, lava et habilla rapidement pendant qu'il attendait à la porte. Étant donné l'heure, il n'y avait pas de petit-déjeuner de servi, aussi, il m'avait apporté quelques fruits que je mangeai pendant que nous nous rendions à la salle des sibains.

La salle était de taille plutôt normale, en tout cas, moins démesurée que les autres où j'avais pu aller. Elle était éclairée par une dizaine de braseros disposés tout autour de la pièce, au centre, un autel où les sibains étaient regroupés. Apparemment, j'étais la première à devoir passer. Semus s'éloigna dans un coin de la salle et les sibains me firent signe d'approcher.
_ N'ait pas peur Larali, je sais bien que l'ambiance est sombre, mais cet éclairage nous permet de lire les marques, me dit un des sibains.
_ Ho, mais je n'ai pas peur, menti-je.
Il se tourna vers le Grand Creis, que je n'avais pas vu et lui dit :
_ Voilà une jeune fille bien courageuse, voyons voir ce que la nature lui a réservée. Et bien, commençons, mets-toi ici, il me montra le siège face à l'autel.

L'un d'eux vint se mettre près de moi, alors que les autres restèrent derrière l'autel devant des livres. Alors que celui qui était près de moi décrivait les symboles de ma marque, les autres cherchaient la signification dans les livres. Je n'ai pas trop retenu les propos des sibains, mais j'avais l'impression que cela ne finirait jamais.

Une fois que le sibain à mes côtés eu finit de déchiffrer ma marque, il rejoignit les autres et ils délibérèrent ensemble encore un moment, une fois tombés d'accord, ils firent venir le Grand Creis pour lui montrer leur interprétation. Il lut la note qu'ils lui avaient remis et esquissa un sourire.
_ Et bien ma petite Larali, nous connaissons à présent ce qui t'est réservé, mais je ne peut pas encore tout te dévoiler. Ce que je peux te dire c'est que tu vas devoir suivre la voie des armes et l'art de l'observation et du dialogue. J'avais donc bien choisi en prenant Semus pour te superviser. Il suit, lui aussi, la voie des armes, il saura te montrer ce que tu auras à faire et te conseiller si besoin. Va rejoindre Semus, il va te montrer les salles où tu devras aller. Et tâchez de faire plus ample connaissance, rajouta-t-il en souriant, avant de retourner à sa place pour le prochain disciple.


Après la cérémonie, je retournais à ma chambre avec Semus pour me changer avant de visiter les lieux. En chemin, on discuta un peu du passé; Il me raconta comment il avait été amené, lui aussi, quelques années auparavant dans cet endroit, comment lui aussi avait vécu la cérémonie et ce qu'il faisait, quand il devait pas s'occuper de moi. Ca l'amusait de toujours faire mention de son devoir envers moi, comme si je lui accaparais tout son temps. Je n'ai jamais mal pris cette situation, après tout, lui aussi avait eu un responsable quand il est arrivé, et comment aurai-je pu lui en vouloir avec cette expression comique qu'il prenait en le disant.

Une fois changée, Semus me montra les différentes salles de cours, pour tout ce qui était des différentes langues, géographie, toujours plus ou moins axée autour d'Aden ou encore histoire des races d'Aden (je dois bien reconnaître que je n'était pas très assidue dans ces leçons, comment s'occuper des origines de peuples étrangers quand on se pose des questions sur ses propres origines ?), d'autres salles étaient prévues pour des matières dont je n'avais nul besoin pour ma tâche, je serais donc bien incapable d'en dire quoi que ce soit.

Nous avons ensuite visiter la salle d'entraînement au maniement des armes, une salle moins volumineuse que la salle à manger, mais d'environ les deux tiers de sa superficie. Là Semus me présenta Ferredas, le maître d'armes, un homme de grande taille, chauve, très musclé, au visage rude et très exigeant auprès de ses élèves.

A peine les présentations achevées, il me remit un lot d'armes, épées à une et deux mains, masse, dague, bouclier et un arc.
« Voilà ce qu'il va te falloir pour te battre. Tu vas les garder tant qu'il te restera des choses à apprendre. Autant te dire que si tu les casses ou que tu n'en prends pas soin, ça ira mal pour toi. Tes armes doivent toujours être impeccables : les lames bien aiguisées, le bouclier réparé régulièrement, la masse bien entretenue et l'arc toujours apte à décocher tes flèches. Ce n'est pas avec des armes en mauvais état que tu pourras survivre en cas de coup dur, et ça fait aussi partie de mon boulot de t'apprendre l'entretien de ton équipement. » Il demanda alors à Semus de prendre une de ses propres armes pour me faire une démonstration.

C'était la première fois que je voyais quelqu'un combattre, autant dire que le bruit du métal s'entrechoquant et l'énergie déployée et par Semus et par Ferredas (bien que ce dernier ne devait pas être au maximum de ses capacités) m'impressionnaient et, bien que je ne savais absolument pas manier les armes, l'envie de prendre mon épée et de me battre aux côtés de Semus s'empara de moi.

Je su alors que la voie des armes était bien ce qu'il me fallait, Ferredas dut se rendre compte de ce que je venais de réaliser, car d'un geste, il désarma Semus et, me regardant, il dit : « La vie de guerrier est loin d'être simple, je me demande si tu seras capable de survivre à ton premier combat... tu t'en sens capable ? » piquée au vif par sa remarque, je le regarda dans les yeux et, d'un ton que j'espérais convaincant, je lui répondis « bien sûr que j'en serai capable, c'est bien pour ça que je suis ici, non ? ». Ma réponse, sembla lui convenir car il se retourna vers Semus, lui dit quelque chose et s'éloigna vers un autre disciple qui s'entraînait sur un mannequin.
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MessageSujet: Re: Larali, Un destin bien funeste   Larali, Un destin bien funeste Icon_minitimeMar 5 Juin - 12:26

Je passais donc la majorité de ma vie dans cet endroit, à apprendre ce qu'on m'enseignait, avec plus ou moins d'intérêt suivant les enseignements. J'appris donc au cours de ces années les rudiments de plusieurs langues, que ce soit en lecture, écriture ou en parler. J'appris donc nombre de choses sur Aden et ses habitants, ses villes, ses châteaux, certains lieux importants, ... malgré que l'instructeur devait sans cesse me reprendre car j'essayais d'avantage de retrouver l'archipel où se trouvaient mes parents que de suivre sérieusement ce qu'il montrait.

Ferrelas s'est avéré être un excellent maître d'armes, m'apprenant l'entretien de mon matériel, d'abord de mes armes puis de mes armures. Il répétait souvent « un équipement bien entretenu peut faire balancer l'issue d'un combat très serré », cette phrase m'a sauvé la vie à de nombreuses reprises. Il a rapidement écarté l'arc et la dague de son entraînement, je suppose qu'il avait reçu cette consigne du grand Creis, étant donné la faible utilité de ces armes pour une paladine. Étant plus douée au maniement de l'épée ou de la masse, couplées à mon bouclier, cette décision me posa peu de problèmes. Il m'apprit la retenue, savoir quand éviter un combat, savoir jauger l'adversaire, pouvoir étudier une situation et agir en conséquence, ... Son enseignement fut dur, mais je ne pense pas que j'aurai pu apprendre autant sans son exigence et sa rigueur.

Durant toute cette période de formation, je me suis vraiment rapprochée de Semus, je le considérais comme mon frère, j'ai beaucoup été influencée par lui. Malgré tout, j'étais tout son contraire : il était jovial et moi maussade, il était ouvert aux autres, moi très renfermée sur moi-même et bien d'autres points nous opposaient. Par contre, nous nous entraînions souvent ensembles, faisant les mêmes exercices pendant la même durée, nous battant tous les deux à l'épée, utilisant les mêmes techniques. Mais un jour, il fut envoyé en mission, peu de temps avant moi. La séparation a éré aussi difficile que celle d'avec mes parents, c'était la deuxième fois que je perdais ma famille, une dizaine d'années après la première (et malheureusement, ce n'était pas la dernière). Juste avant son départ, on s'est jurés de se retrouver quand nous aurions accompli nos missions, et on l'a fait, pour la défense du temple...
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MessageSujet: Re: Larali, Un destin bien funeste   Larali, Un destin bien funeste Icon_minitimeMar 5 Juin - 12:35

Une quinzaine de jours plus tard, je fut appelée dans le bureau du Grand Creis, il m'attendait en compagnie d'un des sibains. Ils devaient me révéler une nouvelle partie des "instructions" de ma marque avant de m'envoyer passer un test de compétence.

Ils m'annoncèrent tout d'abord en quoi consisterait l'examen, je devrai passer une semaine dans l'Ile Boisée, île couverte d'une immense forêt et habitée de divers animaux sauvages. A l'issue de cette semaine, je devrai m'être alliée à un des animaux de l'île, ou plutôt, je devrai avoir été choisie par un animal. Pour mon expédition, je n'ai eu droit d'emmener qu'une arme, pas de nourriture, pas de couverture ou de quelque autre accessoire, simplement vêtue d'une armure légère.

Je fus envoyée sur l'île par magie, plus ou moins la même magie qu'utilisent les Gardiennes des Portes Dimensionnelles ici, dès l'explication du Grand Creis achevée. J'arrivais sur une plage assez minuscule en rapport avec la superficie de l'île et m'engouffrais aussitôt entre les arbres dans cette forêt vraiment dense.

Progresser était loin d'être évident mais je devais continuer, ce n'est pas en me relâchant que je pourrai retrouver Semus, me répétais-je sans cesse. Les premiers jours, je me contentais pourtant de repérer les lieux, trouver un endroit où dormir, me chercher ma nourriture, des fruits, quelques petits animaux, l'eau de mer étant vraiment très salée, je trouvais aussi une petite mare où s'écoulait une cascade, un endroit vraiment agréable où je revenais chaque jour.

Vers la moitié de mon périple, alors que j'explorais une nouvelle zone de l'île, j'entendis des grognements. Bien entendu, ce n'était pas la première fois, après tout, l'île était remplie d'animaux, mais cette fois, je ressentis une grande détresse dans ces cris. Mon sang ne fit qu'un tour et je me précipitais dans la direction d'où provenaient ces appels. Taillant les lianes et les branches basses avec mon épée, je donnais le maximum en espérant arriver à temps. Je ne savait pas ce qui hurlait comme çà, mais je savais que je devait l'aider.

Je finis par voir ce qui se passait, une louve affrontait un ours, la louve semblait vraiment en fâcheuse posture, couverte d'entailles sanguinolentes, elle luttait pour se remettre debout. L'ours, dressé sur ses pattes arrières ne semblait pas se ressentir de ses blessures, moins nombreuses que celles de la louve. Poussée par un sentiment de colère envers l'ours, sentiment amplifié par les grognements de plus en plus faibles de la louve, je me mit à hurler et couru à ses côtés, arme au poing.

L'ours sembla surpris de ce nouvel adversaire, il se détourna vers moi et commença à m'attaquer. Ses pattes puissantes et rapides étaient un piège redoutable à éviter, je maudissais les sibains et le Grand Creis de ne pas m'avoir permit de prendre mon bouclier, il m'aurait été grandement utile pendant ce combat. Mon épée s'enfonçait difficilement dans sa chair tant sa peau était épaisse. Plus le combat durait, plus je sentais les forces quitter la louve, je ne pouvais pas la laisser mourir, je devais me donner encore d'avantage dans le combat.

A force d'acharnements, je finis par terrasser l'imposant animal. Épuisée par cette rude bataille, je rassemblais le peu d'énergie qu'il me restait pour rejoindre la louve allongée non loins de là. Ses blessures étaient vraiment profondes et elle avait perdu beaucoup de sang, son souffle était rauque et saccadé, je devais me rendre à l'évidence, sa fin était proche. Je ne saurai pas vraiment dire combien de temps je suis restée agenouillée, tenant la louve dans mes bras, couverte de sang, avant d'entendre des jappements au pied de l'arbre voisin.

Laissant mon épée près de la louve agonisante, je me dirigeait vers l'origine du bruit, trop exténuée pour imaginer un quelconque danger. Dans une niche sous les racines de l'arbre se trouvait un louveteau, appelant sa mère, une petite boule de poils à peine plus grosse que ma main. Je pris cette petite chose dans mes mains poisseuses et l'apporta à sa mère. Malgré sa faiblesse, elle releva la tête et commença à le lécher, me léchant dans le même temps les mains. Je décidai alors de le poser près de sa mère et de m'éloigner le temps que la mort l'emporte, mais, alors que je m'éloignais, la louve se mit à grogner en me fixant du regard.

Sous ses yeux semblant m'implorer, je repris le louveteau dans une main et de l'autre mon épée. C'est le coeur lourd que j'achevais ses souffrances. Je m'étais battue pour la sauver et c'est finalement moi qui ait due la tuer, avec pour charge de m'occuper de sa progéniture. Encore une fois je perdais un être proche. Cela doit vous paraître étrange que j'ai souffert, et que je souffre encore pour la mort de cette louve, je ne me l'explique pas moi-même, mais je me sentais très proche d'elle.

Je passais la nuit suivante près des cadavres des deux animaux. J'avais fait un feu pour cuire un morceau de viande découpée sur l'ours et réchauffer le jeune louveteau dont j'étais à présent responsable. Tout en passant ma soirée à réfléchir à cette journée étrange, j'observais cette boule de poil. Se rendait-il compte de ce qui venait de se passer ? Comment allais-je m'occuper de lui ? Quelles chances avait-il de survivre élevé par une guerrière ? Au bout d'un moment, je sombrait dans le sommeil, un sommeil emplit de songes étranges.

Au matin, l'esprit encore embrumé par mes rêves, je pris la petite bête dans mes mains, et lui murmura « Et bien, ma petite, nous voilà toutes les deux, à présent. Ta mère m'a confié ta vie malgré mon échec à sauver la sienne, je ferai tout pour me montrer digne de sa confiance. Je serai ta nouvelle mère, Eniaqa ». La jeune louve se mit alors à me lécher le visage, avant de commencer à me mordiller le pouce.

Ensembles nous sommes retournées au point d'eau, que je puisse me laver, tout le sang versé commençait à me peser, il fallait que je me débarrasse de cette sensation et de cette odeur. Elle aussi avait besoin d'un bon bain, son poil était encore collé par endroit, par le sang de sa mère. J'en profitait aussi pour nettoyer au mieux l'armure légère que je portait pendant le combat, nettoyer le sang séché, tenter de raccommoder les accrocs et retaper les renforts.

Le dernier jour arrivé, nous fûmes renvoyées toutes les deux au temple, par le même moyen employé pour m'expédier sur l'île, ce qui ne sembla pas vraiment troubler ma nouvelle protégée. Nous fûmes aussitôt conduites chez le Grand Creis. Il me demanda de lui expliquer comment j'avais rencontré Eniaqa et, alors que je lui racontais toute l'histoire, je le voyais sourire et si je n'avais pas eu Eniaqa dans les mains, je lui aurai volontiers montré que ça n'avait rien d'amusant en lui flanquant mon poing au travers du visage... Mon récit terminé, il déroula la feuille de papier écrite au cours de la Cérémonie de Lecture, chercha un passage et, celui-ci trouvé, la replia.

Il se retourna alors vers moi, me montrant le papier, « Très bien Larali, tu t'es bien débrouillée. Maintenant tu dois t'occuper de ta louve, tu devras t'en charger seule, lui apprendre à se tenir tranquillement à tes côtés lorsque vous serez en société, lui apprendre à chasser et à lutter à tes côtés, tu dois avoir confiance en elle et faire qu'elle ait confiance en toi. Quand tu estimeras que ces conditions sont remplies, tu reviendras me voir et je te dévoilerai alors tout ce dont tu auras besoin pour ta tâche et en quoi celle-ci consistera. Maintenant, va t'occuper d'Eniaqa, elle est encore jeune et l'entraînement va te demander du temps. »
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MessageSujet: Re: Larali, Un destin bien funeste   Larali, Un destin bien funeste Icon_minitimeMar 5 Juin - 12:42

Les mois qui suivirent, je les passaient continuellement avec Eniaqa. Au débur, je l'emmenais partout où je devais aller. Quand elle pu enfin marcher seule, elle m'accompagnait d'elle même. A partir de ce moment, nous passions le plus clair de notre temps dans l'arène, là où les disciples entraînaient leur animal, pour ceux qui en avaient, ce qui n'était pas le cas de tous. L'arène ne servait pas à de quelconques combats, mais c'était un espace vaste et en extérieur qui permettait de courir et de faire des jeux sans gêner les autres disciples.

On y trouvait toutes sortes d'animaux : des lions, des panthères, des oiseaux, des ours (ceux là, je les évitais le plus possible), des singes, ... une des disciples avait même un requin, autant dire qu'on ne la voyait jamais à l'arène. Il y avait aussi un autre disciple avec une louve, Tadro et Lintea, nous parlions souvent ensembles, pendant que nous laissions nos louves jouer ensembles, nous échangions des astuces sur le dressage ou l'alimentation. Lui suivait la voie de la magie, c'est pour ça que je ne l'avais jamais vu avant, les enseignements étant distincts, nous avions peu de contact avec les disciples de la magie. Je ne sais pas trop ce qu'il est devenu, j'ai quitté le temple avant lui.
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MessageSujet: Re: Larali, Un destin bien funeste   Larali, Un destin bien funeste Icon_minitimeMar 5 Juin - 12:45

Un jour, à l'entraînement, j'observais les progrès d'Eniaqa, et estiment qu'elle était suffisamment forte et tranquille, je décida que le temps était venu pour nous de retourner voir le Grand Creis, il nous fallait du changement. Il sembla surpris de nous voir seulement quelques mois après notre retour de l'île.

_ Alors, vous vous sentez prêtes toutes les deux ? C'est vrai qu'Eniaqa a bien grandit depuis son arrivée.
_ Oui, elle se débrouille très bien, elle est forte et agile, et avec les autres disciples, jamais elle ne montre les crocs, sans que je ne lui en donne l'ordre ou qu'on nous cherche des problèmes.
_ C'est impressionnant de voir à quelle vitesse vous avez changées, toutes les deux.
_ Toutes les deux ? Je n'ai pourtant pas changé...
_ Ha vraiment ? Pourtant, tu sembles plus épanouie qu'avant, il te manquait quelque chose avant, maintenant que tu l'as trouvé, tu ressembles encore d'avantage à Semus.
_ Semus... vous avez de ses nouvelles ?
_ Désolé mais je ne peux rien te dire à son sujet. Par contre, si tu es là c'est que tu souhaites en apprendre plus sur ta quête.

Je ne sais pas ce qui m'a fait le plus mal, qu'il me reparle de Semus sans me dire s'il allait bien, ou de réaliser que j'étais tellement occupée avec Eniaqa que je n'avais plus vraiment pensé à lui ces derniers temps.

_ En effet, je pense que nous sommes prêtes pour continuer ce pourquoi nous sommes ici. Nous sommes prêtes à entendre nos objectifs et à quitter cet endroit.
_ Très bien, voyons donc ce qui te...hum, vous concerne.


Sur ces mots il se dirigea vers son étagère et pris le parchemin me concernant. Il le déplia et commença à le lire.

_ Je ne peux pas encore tout te révéler, ta quête devant se dérouler encore en plusieurs parties. Comme tu as dû t'en apercevoir, ton instruction a beaucoup porté sur Aden, c'est donc là que tu vas devoir te rendre. Nous allons t'envoyer sur "Talking Island", dans un village côtier peuplé uniquement d'humains. Les terres d'Aden, comme tu l'as vu, sont peuplés de cinq races : les humains, les elfes, les nains, les elfes noirs et les orques et ces terres sont dirigées par un roi, le Roi Seldon, qui prône une haine envers les elfes noirs et les orques. Tu vas donc devoir te rendre là-bas, tout d'abord pour observer. Libre à toi de t'allier à qui tu le souhaite, d'agir comme tu l'entends. Seulement, tu devras suivre certaines de leurs règles pour t'intégrer. C'est pourquoi tu vas devoir suivre leurs entraînements de chevalier et plus tard de paladine.

Il s'arrêta un moment, regardant si je suivait toujours ce qu'il disait, et reprit.

_ Tu ne reviendras ici que lorsque tu auras réussi leurs tests pour devenir paladine. L'entraînement que tu as reçu ici devrait te permettre d'y arriver sans trop de soucis. Pour cette mission, nous allons te fournir un nouvel equipement, il te sera plus utile que celui que tu avait pour apprendre. Sa qualité est volontairement sommaire, changes-en dès que l'occasion s'en présentera. Eniaqa t'accompagnera fidèlement, vous devrez revenir toutes les deux, ou aucune n'en reviendra.


Il me serra dans ses bras et gratouilla Eniaqa avant d'ajouter « Allez voir Ferrelas, c'est lui qui te donnera ton équipement. Tu peux prendre ce que tu veux dans tes affaires, mais évite de trop te charger. »
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MessageSujet: Re: Larali, Un destin bien funeste   Larali, Un destin bien funeste Icon_minitimeMar 5 Juin - 12:49

Je me dirigeais donc vers la salle d'entraînement, trouver le maître d'armes, Eniaqa trottant à mes côtés. Il me donna une épée d'un métal différent de mon ancienne et un petit bouclier en bois, à peine mieux que celui d'avant, ainsi qu'une tenue de cuir renforcée par des plaques de bois.

En me distribuant tout ça, il me dit « ça ne paie pas de mine, mais là où tu vas cet équipement est courant, tu n'attireras pas l'attention. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je t'aurai donné beaucoup mieux, du matériel qui puisse t'être réellement utile et que tu pourrais garder longtemps, mais ça risquerait de compliquer ta tâche. » Il me prodigua encore quelques conseils avant que je me rende à ma chambre, ranger mes affaires et préparer mes bagages.

Faire un choix ne fut pas évident, il fallait voyager léger et pourtant, je voulais emmener tant de choses... Je me décidais donc pour mon couteau, un cadeau de quelques disciples offert pour mon départ, une petite sculpture en bois représentant un oiseau sculptée par Semus et une bague offerte par Tadro qui avait, soi-disant, des propriétés magiques, je n'ai jamais rien remarqué de spécial avec cette bague, si ce n'est qu'Eniaqa l'aime beaucoup. J'ai toujours ces objets, les seules choses qui me rattachent au temple désormais... mais j'y reviendrai par la suite.

J'enfilais donc ma nouvelle armure, attachais le fourreau à ma ceinture, y glissais l'épée et rangeais le bouclier avec mes autres affaires. Je laissais le reste de mes affaires dans ma chambre, après tout, les chambres n'étaient libérées qu'une fois la tâche du disciple accomplie ou à la mort de celui-ci... Je me dirigeais ensuite, avec Eniaqa, vers le port où un navire devait m'amener jusqu'à "Talking Island".


Le voyage se déroula nettement mieux que lorsque je fus amenée au temple, je pus profiter de ces quelques jours en mers et du temps clément dont nous bénéficiions. Ce qui m'attendait dans ce nouveau territoire m'inquiétait quelque peu, et c'est avec quelque appréhension que je débarquai avec Eniaqa à mes côtés dans le village où devait commencer ma tâche.
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